Vidéos : Avant l’OTAN

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Posté le 14 mai 2009 par Renaud

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Un journal citoyen de circonstance

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Explications

Le journal à télécharger

Posté le 14 mai 2009 par admin

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Photos : le dispositif policié

Classé sous: otan photos et videos, otan police et dispositif securitaire

Posté le 14 mai 2009 par admin

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Vidéos : Après l’OTAN

Classé sous: otan photos et videos

Posté le 14 mai 2009 par admin

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Les autres modes de manifestations utilisés

Classé sous: otan la manifestation du 4 avril 2009

(les différents trucs faits, ce que j’ai fait … etc …. video CRS guitares … etc etc…. + meettre un lien vers le journal que javais fait acvec stoof…)

——– Intercaller le journal qu’on avait écrit … ————-
corrigé les qq erreurs (l’onu a aussi des critères de selections … )

Mettre un drapeau à son balcon

parler du fait que c t interndit …

+ lien site nouvel obs

Interview citoyenne d’une désobéissante civile

interview de Leila …

Un peu de légèreté dans ce climat si tendu : Les playmobils manifestent !

Article tiré du blog des DNA (http://otan-strasbourg.dna.fr/?Loin-des-cliches-officiels)
(copier coller l’article + les photos …)

Après les évènements (la semaine suivante …)

Les gens en général … les questions : ceux qui y étaient, ou pas … etc …

J’ai participé à une réunion (18h30 … taverne francaise …)
++ expliquer le truc …

Posté le 14 mai 2009 par admin

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Les Black-Bock et autres manifestants extrémistes …

Classé sous: otan la manifestation du 4 avril 2009

Pendant la manif’ quelques 2000 personnes ont défilé cagoulées, toutes de noir vêtues. Cependant, sur ces 2000 personnes cagoulés, environ 200 personnes étaient de « vrais casseurs ». Les 1800 autres répondaient aux lacrymogènes des CRS et étaient équipées ainsi pour se protéger des tirs des CRS. Le jeu du « J’me bastonne avec des flics » sans être casseurs pour autant.
Pendant la manif : moi « Bon les mecs j’arriverais pas à vous faire changez d’avis, je sais que vous allez casser … mais attendez au moins que les pacifistes soit parti. Il ya des personnes âgées, des gamins, … » le mec en noir me répond « Moi j’suis pas là pour casser, c’est juste pour me « défendre » face aux flics »
Le simple fait de répondre au CRS me semble être une mauvaise façon de faire passer notre message, je ne cautionne en aucun cas ce genres d’actions. La violence ne fait pas partie de mes valeurs. Les casseurs n’occupent aucune place dans mon cœur … Ces personnes n’ont aucun courage, elles se cachent derrières des pacifistes pour commettre des actes de vandalismes qui n’ont aucun sens … Si elles allaient vraiment au bout de leur idée il essayerait au moins de cibler leur casse : banque, boutique rolex, que sais-je ??? Et la moindre des choses seraient de ne pas jouer avec la vie d’innocent pacifistes en se réfugiant derrière eux.
Les violents sont mêmes allez bloquez les manifestants en tirant deux wagons au milieu de la route. Mais une question se pose quand même, que faisait ces wagons ici ? Pourquoi étaient ils posé là juste à côté, sans quai, pas en bout de ligne … j’ai vu d’autres wagons de la même compagnie de transport un peu plus loin, derrière des barrières, inaccessible. Qui les a donc mis là ? … Question qui restera certainement sans réponse …Bref, toujours est-il qu’au final on s’est retrouvé bloquer !

En image les perso et dautres …. ++++ mettre des photos et des videos (sur blog dna video train tirée par les BB)

Mais pourquoi les stratèges de la police n’ont ils pas infiltré les gangs de casseurs ? Des agents des RG, GIGN, GIPN, des CRS … ces polices spécialisées auraient largement pu infiltrés p les groupes de personnes cagoulées et habillés en noir. Ils n’auraient eu aucun mal à rester discret. Il aurait pu sans problème appréhender les casseurs en les suivant au plus près lors de leur actions de saccage. Ils ne l’ont pas fait. Pourquoi nos impôts payent t’il ces polices spécialisées ?
A cette tactique, les policiers (pardon, les politiques qui donnent les ordres au policier) ont préféré jouer au grossiste en emmerdant (gazage, utilisation des flash ball, barrages, …) tout le monde, y compris les gens qui n’avaient rien à se reprocher (la très grande majorité).
Le nombre d’interpellations de casseurs est pitoyable. La police a été incapable d’arrêter les casseurs et elle s’est jetée sur des personnes innocentes pour atteindre leur objectif chiffré (c’est pour les statistiques bien sûr …). Bien entendu, les policiers (et même les juges dans certains cas de comparution immédiate) n’ont pas vraiment (pas du tout d’ailleurs !) tenue compte de la jurisprudence. Bref, je trouve cela assez décevant de la part de personne formé au Droit.

Posté le 14 mai 2009 par admin

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« Ma fille (14 ans) et moi le 4 avril … (témoignage de HEO)

Classé sous: otan temoignages

Cela faisait de nombreux jours que nous étions sous tension à cause de la préparation de la réception des chefs d’états pour l’Otan dans notre ville. Strasbourg était en état de siège. A commencer par l’interdiction de circuler et le contrôle systématique de nombreux habitants de l’agglomération. La présence permanente à chaque coin de rue des représentants de la sécurité (police, crs,gendarmes et sans compter la présence des militaires) de jours et nuits c’était des hélicoptères qui sillonnaient le ciel , bref nous étions dans un avant goût de guerre.
Aujourd’hui l’état cherche des coupables par rapport à ce qui s’est passé sur le territoire du Port du Rhin.
Samedi 4 le jour où de devait se dérouler la manifestation, alors que j’allais faire des courses en compagnie de mon fils âgé de 7 ans, sous son regard innocent d’enfant il s’est mis à compter les cars de Crs qui était au nombre de plus de 300 et qui se dirigeaient vers le jardin des
deux rives. Je me suis dit : « contre qui cette armada militaro sécuritaire digne d’un escadron de la légion Romaine veut-elle faire la guerre !. En outre, j’avais appris comme beaucoup de citoyens que des insurgés habillés en noir arrêtés la veille qui étaient plus de 300 avaient été relâchés quelques heures avant la manifestation pacifiste. Encore un détail qui ne peut générer ques inquiétudes concernant le déroulement de la manifestation et les intentions réelles des autorités. »
Toutefois, comme je suis une fervente adepte de la non-violence, j’ai finalement décidé de me rendre en compagnie cette fois-ci de ma fille âgée de 14 ans à la manifestation pacifiste. Après tout, je vis dans un pays “démocratique”.

Lorsque, je suis arrivée sur le lieu de la manifestation, j’ai été très étonnée de l’absence de la sécurité mis à part quelques flics en civil qui d’ailleurs ont été remarqués par d’autres personnes. Dans le quartier, les habitants du Port du Rhin qui étaient généralement des mères de familles et qui étaient aussi présente, car elles voulaient manifester leur soutien au pacifisme et aussi surveiller leur enfants.
Malheureusement, l’ambiance manif Peace s’est transformée en progressivement en cauchemar, les casseurs étaient très nombreux sur ce lieux, le premier matériel qui a été détruit a été un lampadaire pour caméra vidéo. C’est à ce moment que j’ai vu un flic en civil déguisé en baba cool communiquer discrètement dans son portable et soudain j’ai vu quatre de ses collègues le rejoindre avant de s’éclipser dans la direction opposée à la manifestation. C’est à ce moment là que j’ai compris que le glas avait sonné et qu’il fallait quitter cet endroit.
Nous nous sommes mis à courir pour revenir sur nos pas. Nous avons cherché à rejoindre un groupe de manifestants pacifistes, mais en vain. En l’espace d’un instant, je me suis sentie embarquée dans une ambiance de guerre des bruits de vitres cassées et des explosions et les barrages en flammes formés par les casseurs. Ma plus grande terreur, je l’ai eue quand nous sommes revenues sur nos pas pour rentrer chez-nous. Là-bas un rideau de fer venait d’être placé par les CRS sur le pont, qui s’installaient là au lieu d’intervenir. Une énième interdiction de circuler !
Nous étions prises dans un véritable piège.

Depuis plusieurs jours nous avions déjà le sentiment d’être traités comme des animaux en cages, nos droits avaient été bafoués, nous avions été harcelés jour et nuit par des passage d’hélicoptères. L’innocence de nos enfants a été piétinée.
L’Otan représente pour nous désormais l’aspiration à l’omnipotence des dirigeants de ce monde. Nous, les habitants de Strasbourg, tout comme les habitants du port du Rhin, avons été livrés à une mise en scène de la violence et de la haine. J’aimerai témoigner de l’attitude digne et chaleureuse des habitants du Port-Rhin, qui malgré leur pauvreté ont été les plus riches en générosités et en dignité.
Nous avons tous été dans cette histoire méprisés et pour certains maltraités, mais peut-être le pouvoir a-t-il peur de la noblesse des belles âmes qui portent comme étendard la couleur d’un monde libre et pacifique. »

HEO

Posté le 14 mai 2009 par admin

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Témoignage 1

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Les CRS ont été absents (du moins ont laissé faire) pendent plus d’une heure et demie lors des premières dégradations au port du Rhin (jusqu’aux incendies) mais qu’en revanche ils empêchaient toute sortie des manisfestants pacifistes au niveau du pont Vauban, seul accès au site, alors qu’ils continuaient, en sachant ce qui se passait plus loin, à laisser affluer les manifestants se dirigeants vers le danger au fond du cul de sac…
Bref je vois que d’autres personnes ont pu aussi constater les choses “étranges” qui se sont passées au cours de cette manif…
Pour notre part, on est arrivé vers 12h10 au Pont Vauban. Il y avait des restes très visibles des affrontements qui avaient eu lieu peu de temps avant à cet endroit. Cela correspondait aux images montrées sur cette vidéo signée “DNA”.

http://www.dailymotion.com/video/x8vicz_antiotan-affrontements-rue-du-havre_news

Première question: on voit ostensiblement sur ces images entre autres des panneaux et des sigles du type “PC” (drapeau rouge avec faucille marteau, et pancartes “PCM” (?) avec faucille marteau) parmi les “caillasseurs” s’affrontant aux CRS: réalité ou mise en scène? Qui étaient ces gens à côté des tenues noires? A clarifier! On sait que ces échauffourées (celles sur la video pont Vauban, vers 11h00) auraient démarré (c’ est ce qui se dit) parce que le site de rassemblement de la manif est resté fermé une heure et demi de plus parce que le “protocole officiel” avait pris du retard… Alors ces affrontements sont-ils ceux de “casseurs” ou de manifestants mécontents de ne pouvoir accéder au site? Ou d’une confusion des genres qui est tombée FORT A PROPOS pour justifier certaines choses ?

Car on voit ensuite, en fin de vidéo, que les CRS reculent et s’installent sur la partie gauche de la route (là où il y avait des barbelés brillants). Cela correspond assez bien à l’info que m’a confirmé un peu plus tard un journaliste d’I-Télé qui a fait plusieurs directs de cet endroit: il m’a dit vers 15h30 que les CRS avaient ensuite laissé passer les “casseurs” qui s’étaient donc dirigé vers le quartier du port du Rhin et les Deux Rives…

“Laissé passer”?

Quand on est arrivé donc au Pont Vauban vers 13h00, un cordon de CRS contrôlait l’accès vers la manif. J’ai demandé à l’un deux où se déroulait la manif, il m’a “aboyé” que je n’avais qu’à “suivre la “masse”, qu’il n’avait rien à indiquer… Nous avons franchi le cordon et on a avancé en direction du quartier du Port du Rhin. Tous les panneaux de pub avaient été cassés, deux personnes se servaient en “M et M’s” et autres friandises à la station ELF qui avait été démolie. Sous le pont de chemin de fer un groupe de manisfestants pacifiques (une cinquantaine) avançait avec des banderoles en face de nous, à contre sens. Puis on est arrivés sur le terrain vague où se tenaient les meetings. On a vu des gens d’Attac que l’on connaissait et qui attendaient le début de la manif. On était surpris car il y avait relativement peu de monde (on s’attendait à trouver beaucoup plus de monde car le rasemblement était annoncé à partir de 13h, mais la manif n’était apparemment qu’à 15h…).

On est allés sur la place de l’office du tourisme où des tas de gens étaient en train de regarder et d’applaudir un petit groupe en train de tenter de faire tomber le pylone sur lequel se trouvaient des caméras vidéos. Un gars est finalement monté sur le pylone pour décrocher la caméra, applaudi par la foule. D’autres essayaient de casser un autre panneau publicitaire près de la chapelle à coups de pierres.

Depuis le pont Vauban, on n’avait plus vu UN SEUL CRS… Ambiance très surprenante de cette “démolition dans le calme”, sans affrontement. Aucun incendie à ce moment, pas de fumée,seuls les hélicos au dessus.

Il y avait du monde à l’entrée du Pont de l’Europe (vers l’ancienne douane) mais on n’y est pas allé. On ne savait pas que le pont était en fait coupé par les autorités (policiers allemands ou français?), empêchant le cortège allemand de rejoindre la partie française. Etant très surpris de cette atmosphère de “destruction tranquille”, avec plein d’hélicos au dessus, et connaissant assez bien les lieux,j’ai flairé le piège à cons qui risquait de se refermer: des “casseurs” ici, de plus en plus de manifestants qui allaient arriver, et sans doute à un moment donné des CRS qui allaient débarquer, prenant les manifestants en tenaille. J’ai dit à mon amie que je ne sentais pas du tout la tournure de la chose et on a rebroussé chemin vers le pont Vauban, en se disant que de toute façon la manif devait passer par là bas et qu’on pourrait s’y intégrer plus tard.
De plus en plus de gens (pacifiques) arrivaient depuis le Pont Vauban pour la manif. On a discuté assez longtemps avec des femmes d’une cinquantaine d’années venant de Paris qui nous ont demandé ce qui se passait plus loin. On leur a expliqué ce qu’on avait vu et pourquoi on retournait sur nos pas.

PLUSIEURS PERSONNES NOUS ONT DIT QUE DE TOUTE FACON, LES CRS AU PONT VAUBAN LAISSAIENT RENTRER LES MANIFESTANTS MAIS NE LES LAISSAIENT PAS RESSORTIR!!!! COMPTE TENU DES LIEUX, 4 PONTS en comptant celui de l’Europe, coupé lui aussi), c’était donc une SOURICIERE! C’était prévisible…

Pendant que l’on discutait, on a vu une grosse colonne de fumée s’élever dans le ciel. Quelqu’un nous a dit que l’hotel IBIS et le poste frontière avaient été incendiés. Les hélicos tournaient, puis après un temps assez long (ayant pris des photos et ayant filmé certaines scènes, je peux retrouver exactement quand, à la minute et à la seconde près) deux colonnes de véhicules de CRS sont passés en direction du pont de l’Europe (on était nous juste après le pont Vauban): une a tourné à gauche vers le Pont d’Anvers et l’autre a filé tout droit. Puis plus tard encore deux camions de pompiers sont passés. Mais cela brûlait depuis longtemps, et les dégradations avait démarré elles depuis plus d’une heure trente!

On a continué à retourner vers l’entrée du Pont Vauban. Un jeune manifestant nous a demandé ce qui se passait. Venant de Freiburg par bus, il nous a confirmé que beaucoup de manifestants avaient été bloqués et retardés (eux une heure et demie) aux frontières (eux à Neuf Brisach) par des fouilles détaillées, ce qui expliquait aussi pourquoi il manquait du monde.

On est enfin arrivés à l’entrée du Pont Vauban où il y avait les CRS. Là ce qu’on nous avait dit se confirmait: dans le sens de l’arrivée, les CRS laissaient passer mais pour ressortir NIET!!! Du coup ça commençait à être tendu avec certaines personnes qui ne voulaient pas rester compte tenu de ce qui se passait. MAIS IMPOSSIBLE DE SORTIR, POUR QUI QUE CE SOIT!!! J’ai filmé la scène des CRS repoussant les gens voulant sortir. On a vu qu’une personne en fauteuil roulant était ainsi refoulée par les CRS, ainsi que des badauds qui avaient franchi le cordon “pour voir” -sans vouloir manifester- et qui ne pouvaient plus ressortir!!! Les gens commençaient à s’enerver de voir une telle attitude des CRS accru par le sentiment d’être pris au piège avec une absence totale de dsicernement…

POURQUOI LES CRS avaient-ils l’ORDRE de laisser passer les manifestants continuant à arriver, et au contraire d’empêcher les gens de ressortir, alors que par ailleurs il était clair que des affrontements avent lieu plus loin et qu’il y avait des incendies en cours??? A part jeter et maintenir les manifestants dans un PIEGE, au détriment de leur sécurité , et contre le gré de certains qui voulaient quitter les lieux, je ne vois pas. Car par la suite cela a été apparemment très chaud et on est passé à deux doigts de blessés très graves voire de morts chez les manifestants pacifiques non préparés à de tels affrontements.

Cette situation m’a tellement révolté que je suis allé interpeller un journaliste d’I-Télé, Olivier ESCRIVA, qui réalisait donc des directs juste là. Je lui ai expliqué qu’il fallait qu’il décrive tout ceci dans ses reportages. Lui et son caméraman ont semblé tout à fait d’accord avec mon analyse, et il m’a proposé de le dire en direct sur I-télé, 5 minutes plus tard. Après qu’il m’ait présenté comme un manifestant pacifique (je précise :o)), j’ai donc pu expliquer pendant 2 minutes qu’il se passait des choses étranges ici, que si les autorités avaient voulu qu’il y ait des affrontements et de la casse, elles ne s’y seraient pas prises autrement (comme l’avait déclaré le matin même sur une chaine TV Alain RICHARD, ancien ministre de la défense…), qu’il était invraisemblable que les CRS empêchent les gens de ressortir derrière nous (le caméraman nous avait placé devant les CRS pour les montrer) alors qu’il y avait des affrontements et des incendies plus loin, que ce lieu était un “piège à cons” avec un scénario parfait pour que la manifestation ne puisse se dérouler correctement. J’ai conclu en disant que des tas de Strasbourgeois en avaient ras le bol de l’Etat de siège sécuritaire dans lequel la ville avait été plongée depuis plusieurs jours et que si les puissants voulaient faire des sommets dans de telles conditions, ils n’avaient qu’à louer une île sur un paradis fiscal, comme les îles Caiman ou Vierges, où il n’y aurait que des riches contre lesquels ils n’auraient pas besoin de se protéger! Car se protéger ainsi de leurs peuples ne pouvait être que source de beaucoup de problèmes pour les citoyens.

J’ai ensuite discuté avec eux encore un peu, en leur disant que vue la configuration des lieux, il était clair que le quartier du port du Rhin avait été SACRIFIE en sachant qu’il y allait y avoir de la casse et ce avant même le départ de la manif, afin de désorganiser le cortège et de faire fuir les gens. C’est là qu’il m’a confirmé avoir vu un peu plus tôt (vers 12h00 je pense) que les CRS du pont Vauban avaient finalement laissé passer les “casseurs” après les affrontements (cf video)!

Ceci est un mystère qu’il faudra qu’on nous explique: on a (les CRS au pont Vauban)laissé passer les “casseurs” (dont il faudra déterminer la véritable identité et origine)vers le Port du Rhin et on n’a pas laissé passer les gens effrayés ou voulant sortir dans le sens inverse!!!! A quoi cela rimait-il?

Des personnes nous ont finalement indiqué que la manif était partie… Sur le pont Vauban on a vu un long cortège se dirigeant vers le pont d’Anvers. Mais de nombreuses personnes repassaient désormais en sens inverse le pont Vauban. On leur a demandé pourquoi elles ne suivaient pas le cortège et la réponse a été claire: trop risqué, ca chauffe trop (elle revenaient du lieu des incendies et des affrontements donc elles avaient peur).

On leur a dit qu’elles ne pourraient pas sortir car les CRS bloquaient toute sortie (entre temps ils avaient déployé sur quasiment toute la largeur de la route au pont VAuban leurs murailles métalliques!). On voulait rejoindre le cortège mais on a vu depuis le pont Vauban au loin que des affrontements avaient de nouveau lieu sur le pont d’Anvers : lacrymogènes, grenades assourdissantes et canons à eau : le cortège ne pouvait pas passer là bas! Pourquoi donc la manif est-elle partie là alors que manifestement les CRS bloquaient aussi le pont d’Anvers????? Personne n’y comprenait plus rien. Le cortège est revenu sur ses pas…

Nous, écoueurés,sommes partis en suivant rue du Havre (puisque pas d’autre sortie possible!). Plus loin on a traversé la voie de chemin de fer en escaladant ou en passant sous les wagons, et en tentant de passer par les jardins ouvriers. Certains ont tenté de plier une porte métallique pour pouvoir passer, finalement ce sont des gens sympas de ces jardins qui nous ont ouvert la porte pour qu’on puisse regagner le Neudorf.
Tout ce qui s’est passé amène beaucoup de questions et de doutes. La vidéo que tu envoies F. en montre aussi clairement que des CRS apparemment caillassaient des manifestants pacifiques !

http://www.dailymotion.com/user/feeld/video/x8vw7c_manif-des-crs-caillasse

Je ne sais pas où cela a eu lieu mais les témoignages des gens sont à recueillir. Certains nous ont confirmé que au moment de la charge des CRS près de l’IBIS, celui-ci n’était pas encore en feu, que par ailleurs il avait brulé aussi en haut par le toit (6é ou 7é étage) et que la seule possibilité était qu’il avait été touché par des grenades incandescentes lancées depuis les hélicos… Des “false flag” (des CRS déguisés) ont ils mis le feu à l’IBIS? Quels bâtiments détruits par le feu étaient voués à la démolition de toute façon dans le plan de restructuration du quartier?

Qui étaient ces “casseurs” avec le drapeau rouge bien en évidence sur la video des DNA, aux côtés d’autres personnes en noir? Casseurs qui finalement ont été laissé libre d’aller vers le port du Rhin par retrait des CRS…

Pourquoi les CRS les ont ils laissé passer et pourquoi ont-ils empêché ensuite les personnes pacifiques (y compris en fauteuil roulant!) de quitter la manif? On sait qu’ensuite des tas de gens ont été piégés dans la “nasse” du côté du quartier du port du Rhin.

La polémique doit enfler depuis Strasbourg pour soulever ces questions et présenter la stratégie des autorités qui a consisté a utiliser le Port du Rhin comme un PIEGE, et donc à le sacrifier. C’était évidemment un quartier pauvre et excentré. A côté de cela et par contraste, la sécurité était assurée pour que Sarkozy 1er puisse faire son footing dans les rues de Strasbourg désertées…

Il faut quand même rappeler que les jours précédents, lorsque les groupes identifiés comme “casseurs potentiels” voulaient quitter le “village” anti-OTAN, ils étaient immédiatement bloqués à quelques centaines de mètres de là (d’où les barricades et affrontements du côté de la Ganzau, notamment le Vendredi soir). Les hélicos les repéraient les troupes de CRS se déplaçaient autour du village pour les bloquer.

Je passe sur le ras le bol des habitants de ce quartier de la Ganzau qui ont subi les harcèlements policiers, les grenades lacrymo, les HELICOS JOUR ET NUIT! Je rappelle aussi pour ceux qui ne le sauraient pas que ce village était aussi en grande partie festif avec des manifestants en grande majorité pacifique… Hors le harcèlement policier a été permanent pendant 4 jours, au détriment AUSSI des habitants du quartier qui à la fin en avaient marre des flics et le manifestaient.
Ce Dimanche encore, un déploiement énorme de gendarmes avec 2 hélicos pour interpellations et contrôles d’identité avec fouilles au corps (y compris les filles et femmes par des policiers hommes!), vu par moi même ce matin vers 11h30 alors qu’on passait par hasard à vélo, et ça s’est poursuivi durant la journée… Apparemment il s’agissait de parvenir aux 300 interpellations, chiffres donnés la veille par Alliot Marie aux médias… mais non réalisés samedi soir!
Ce qui s’est passé à Strasbourg depuis plusieurs jours est grave. Cela nécessite que soient demandées des explications à la municipalité et à nos élus, ainsi qu’aux autorités de police. Les doutes doivent être relayés par les politiques pour que certaines questions soient posées. La commission d’enquête municipale demandée par les Verts est une bonne chose afin que de nombreux témoignages puissent être récoupés et entendus. »

JL

Posté le 14 mai 2009 par admin

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Le traitement des informations par les médias

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Les faits sont là et ne sont pas isolés … les médias n..

Toute les choses dont vous n’avez pas entendu parler dans les médias … où très (trop) peu.
Mme et Mr les journalistes où était votre neutralité politique … (favorise les discoures des puissant pas de vrai ndebat alter et cie … je n’ai vu que trop peu de journaliste au contre sommet …
· les exemples … tractage, affichage, conference, les gens dans la rue

Conclure que de manière globale cetait plus de la deinformation (attention je ne mets pas tout le monde dans le meme sac …)

re appel au « journalisme citoyen »

La grande manif’ du 4 avril en images : vidéos, photos. Tout ce que vous n’avez pas vu à la télé (l’attitude des CRS entre autres …)

Je pense que peu de personnes sont finalement venues à cette manif. De nombreux amis, qui grossissent régulièrement les rangs des manifestations. m’ont même dit « J’aimerais y aller, mais ça craint trop … Ca va partir en sucette ce truc ». Et finalement ces amis avait raison … mieux valait éviter l’attroupement de ces quelques 30 000 personnes enfermées dans un piège des forces de l’ordres. De nombreuses personnes sont ressortis choquées, parfois même traumatisées par ce qui s’est passée. Personnellement, j’ai été choqué. Ce choc m’a permis de prendre conscience de la situation actuelle et m’a donner l’idée de lancer ce blog.
Le principale reste maintenant que les personnes présentent à la manif parle de ce qui s’est passé pour informer le plus grand monde. IL FAUT ALERTER L’OPINION PUBLIQUE ! Ceux qui n’y étaient pas, renseignez vous, faites tourner les infos. Il est nécessaire que chacun d’entre nous fasse ce travail. Pour les personnes concernées (cf article : Appel à porter plainte contre les dérives sécuritaires), PORTEZ PLAINTE !
Par ailleurs, le meilleur témoignage que puisse faire les Strasbourgeois (manifestants ou non) et les citoyens français en général serait de mieux choisir ses dirigeant la prochaine fois.

DNA : Le récit de la manif en vidéo
(si celle la avec le senateur maire de wattwiller, corriger le tir ///

++++++inssérer trouvable sur daily +++ pleins dautres videos dna a regarder, faire letri ./…

Bombes lacrymos à tir tendu
Un policier tirant des bombes lacrymogènes au niveau du visage des manifestants. On le voit très bien sur la fin de la vidéo.
http://www.lepost.fr/article/2009/04/08/1488718_strasbourg-manif-anti-otan-crs-dangereux-lancent-des-grenades-lacrymogenes-en-tir-tendu.html

Stras-tv : La police au sommet de la polémique

L’histoire d’un manifestant pacifiste qui s’est fait shooté au flash ball dans le front … au final : des points de suture …
++++++++++inserer la video trouvzble sur daily motion++++++++++++

Affrontements rue du havre
pti com peut etre …
http://www.dailymotion.com/video/x8vicz_antiotan-affrontements-rue-du-havre_news

Les CRS caillassent les manifestants
FAIRE UN PETIT COM AVANT LA VIDEO…
http://www.dailymotion.com/user/feeld/video/x8vw7c_manif-des-crs-caillasse

Panique et lacrymogènes
++++++++video perso lacrymogènisé ..+++++++

L’appel à la Paix de la CGT
Il fallait le mettre … l’appel au calme de la CGT, re-repeté 150 fois dans l’aprem !

++++video perso keum CGT +++

Arrête, Arrête … le cri des pacifistes
++++video perso … arrête arete … ++++

Communiqué sur la manif : ++++++++ trouver encore d’autres communiqués … +++
http://www.france.attac.org/spip.php?article9798

Posté le 14 mai 2009 par admin

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Ma lettre au Procureur

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Ma lettre au Procureur qui explique ce que j’ai vécu, vu et entendu. Je considère mes sources sur les évènements que je n’ai pas vécu ou vu comme fiables (je les tiens d’amis qui ont vécu les évènements en question). En lisant cette lettre au procureur, vous prendrez conscience de l’ampleur des restrictions aux libertés subies par les manifestants. Vous allez lire des choses effroyables dont les médias n’ont que peu (ou carrément pas) parlé. La Police à été utilisé comme un instrument politique. En espérant que le procureur fasse son boulot … et j’ai comme l’intuition qu’il ne le fera pas … ou pas très bien ! Forcément les personnes responsables de cela sont haut placés … voir même à la tête de l’Etat.

TSCHUDY Renaud
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Strasbourg, le 11 avril 2009

Objet : demande d’ouverture d’enquête au sujet des abus policiers des 2, 3, 4 avril 2009

M. le Procureur de la République,

Je vous informe par la présente que j’ai personnellement été victime et témoin de nombreux abus policiers liés aux évènements du 2-3-4 avril à l’occasion du sommet de l’OTAN à Strasbourg.. Il me semble par conséquent nécessaire (et citoyen) de vous écrire afin de vous demander d’ouvrir une enquête et d’alerter l’opinion publique. La discussion avec un CRS, passerelle Chagall, résume la situation à Strasbourg ces jours-là. Ce CRS m’a dit mot pour mot : « La Constitution, je m’en fous. Je suis CRS, j’applique les consignes. » Son comportement et celui de la Police de manière générale (les directives venaient, selon les policiers, de plus haut …) ont été, ces jours-là, anticonstitutionnels et donc inacceptables. Les valeurs de la République – Liberté, Egalité, Fraternité - que vous et nous défendons ont été bafouées.

Voici mon témoignage :

Au fur et à mesure du déroulement des évènements des 2-3-4 avril, j’ai pris des notes sur toutes les dérives policières que j’ai constatées.
Depuis le Jeudi 2 avril, les différents membres des services de Police et de Gendarmerie n’ont eu de cesse de nous contrôler car nous portions un drapeau « Paix » avec nous. La discrimination était flagrante. Nous étions quasi systématiquement fouillés. Malgré le fait que nous soyons pacifistes (la fouille le prouvait, nous n’avions ni matraques, ni pavés, ni même lunettes de protection …), nous étions immobilisés de 20 à 30 minutes à chaque fois. J’ai également vu des journalistes ayant la carte de presse se faire contrôler et fouiller à l’extérieur du centre de Strasbourg. Pourquoi ? Nous avons d’ailleurs sans doute été fichés … comme les 40 000 habitants de la zone rouge et j’espère que la CNIL se saisira de cette affaire.
En fin d’après-midi, des gendarmes mobiles nous ont empêché de rejoindre la place de la Bourse parce que nous avions un drapeau « Paix ». Eux : « Si vous posez le drapeau, vous n’aurez pas de problèmes ». Nous étions pourtant 4 personnes, il n’y avait qu’un drapeau, nous ne criions pas … il n’y avait pas de manifestation illégale, nous faisions juste valoir notre Liberté d’expression. Cette scène s’est répétée une dizaine de fois le vendredi 3 et le samedi 4 avril. Les réflexions de certains policiers laissaient à désirer. Vendredi 3, 12h30 au pont passant au dessus de l’Ill dans la rue de l’Hôtel de Police : « (le gendarme) Vous êtes des français de base, vous vous plaignez tout le temps. / (moi) Mais je vous parle des fondements de notre République, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen / (lui) C’est ça, c’est ça … maintenant TU circules et T’auras pas de problèmes. ».
Il est également nécessaire de préciser que les forces de police ne nous donnaient pas d’informations sur les itinéraires que nous pouvions emprunter. On ne pouvait pas passer, c’était comme ça ! Le reste ? Ils ne savaient pas. Le premier niveau de la démocratie n’est-il pas le droit à l’information ? Les citoyens strasbourgeois n’ayant rien à voir avec les manifestations ont aussi eu parfois ce genre de problème avec les forces de police. L’arbitraire policier était roi.

Comme vous devez déjà le savoir, le vendredi 3 au matin, les trams ont été suspendus en direction de Illkirch-Lixenbuhl où devait se tenir le contre-sommet officiel. La plupart des personnes qui ont voulu s’y rendre n’ont pas pu y aller.
Vendredi soir, deux amis et moi-même nous sommes rendus au camp anti-otan à vélo pour voir quelques concerts et essayer de décompresser de l’atmosphère du centre ville. Nous sommes repartis du camp à 2h50, samedi 4. Sur le chemin du retour, vers 3h00 , la BAC nous a arrêté dans le quartier du Neuhof. De nombreuses autres personnes étaient déjà arrêtées (une quinzaine), certaines étaient face au sol sous la menace des policiers car elles avaient eu le malheur de chercher à discuter. Nous avons compris qu’il fallait que nous nous soumettions aux policiers si nous voulions pouvoir participer aux évènements de la journée à venir. J’ai vu 2 chiens berger allemand en laisse, sans muselière, qui aboyaient et menaçaient de mordre de jeunes cyclistes qui n’avaient rien à se reprocher d’un point de vue constitutionnel. Nous avons tous été fouillés (sac, poches, fouille au corps pour certains). La BAC a bien vu que toutes les personnes présentes étaient pacifistes. Ils n’ont rien trouver sur quiconque lors de la fouille. Après cela, les policiers nous ont demandé de dégonfler les roues de nos vélos. « Si vous ne le faites pas, je le ferai » nous a dit un policier. Nous avons donc dégonflé les roues. 5 minutes plus tard, le même policier revient et nous rend nos cartes d’identités et nous informe que finalement, on peut repartir à vélo … sauf que….nous n’avions pas de pompe. Le contrôle a duré 25 minutes en tout. Nous n’avions même pas avec nous de signe distinctif (drapeau « Paix » …) qui aurait pu prouver que nous étions manifestants. Nous avons marché (environ 5 à 6 km) jusqu’à l’Esplanade où nous habitons. Quel était l’intérêt de nous faire dégonfler les roues de nos vélos ?
L’un de nous est allé dormir chez un ami. Nous n’étions donc plus que 2. Arrivés à la Passerelle Chagall (entre la médiathèque et le quai des Alpes), des gendarmes mobiles nous arrêtent. Contrôle, fouille et discussion … ils ne veulent pas nous laisser rentrer chez nous (on voit pourtant le bâtiment où nous habitons depuis la passerelle). Ils ont l’ordre de ne laisser passer personne. Un quart d’heure plus tard, un groupe de jeunes (17, 18 ans) souhaitent traverser le pont. Les gendarmes leur demandent où ils étaient. Ils répondent « en discothèque ». Ils avaient le look discothèque avec robe à paillettes, jean’s à la mode et chaussures classe … Les policiers les laissent passer sans même prendre leur identité et sans les fouiller. Une fois de plus, la discrimination était flagrante. Après encore 5 bonnes minutes de discussion, le chef arrive et décide de nous laisser passer. En tout, nous avons perdu près de 20 minutes. Nous arrivons chez nous à 5h00 du matin. Sans les contrôles et les problèmes rencontrés, nous serions arrivés vers 3h20.

Le samedi 4 vers 13h30, nous sommes partis en direction de la manifestation. Au loin, nous voyons un énorme nuage de fumée noire. Nous croisons de nombreuses personnes qui nous expliquent les différents dégâts qu’il y a déjà eus. Tous nous expliquent que les rares CRS qui étaient sur place ne sont pas intervenus. Ils ont laissé les extrémistes casser. Pourquoi les CRS ne sont-ils pas intervenus lors du saccage et de l’incendie de l’hôtel, de la pharmacie, de la station service … alors qu’ils gazaient le matin même des militants pacifiques qui faisaient des sit-in ? La volonté politique était-elle de laisser passivement les casseurs commettre leurs actes de saccage ?
A côté de cela, les CRS empêchaient de nombreux manifestants d’aller faire valoir leurs droits. J’ai entendu à la radio que des autobus venant de Paris auraient été stoppés. Des amis à moi n’ont pas eu l’autorisation d’accéder à la manifestation.
Une amie à moi n’a pas eu l’autorisation de sortir du TER qui l’amenait à Strasbourg. Les forces de police présentes ont laissé sortir toutes les personnes ne semblant pas venir manifester … une fois de plus la discrimination de traitement selon les gens était flagrante. Par la suite, le réseau TER aurait été suspendu sur de nombreuses lignes … manifestants ou non, plus personne ne pouvait accéder à Strasbourg ! Il avait pourtant toujours été dit que les trains circuleraient sur le réseau TER Alsace.

Vers 14h15, nous arrivons à rejoindre le cortège déjà parti. La manifestation va durer 3 longues heures. Elle va être régulièrement stoppée, parfois détournée du parcours officiel. A un moment, nous étions tous bloqués au niveau d’un restaurant faisant l’angle. Face à nous, un pont, et derrière ce pont, une barricade et des policiers empêchant la manifestation de continuer selon l’itinéraire légalement déposé. Pendant plus d’1h, les organisateurs de la manifestation et les manifestants pacifiques ont réussi à empêcher les violents de commettre leur forfait. Au bout d’1h15 de blocage des CRS, la casse a commencé. Mais les pierres jetées par quelques-uns peuvent-elles justifier le gazage de tous les manifestants ? J’ai vu des gens (parfois âgés …) perdant leur sang froid, terrorisés, pleurant, essayant de fuir … de nombreuses personnes sont ressorties de cette manifestation réellement choquées, moi le premier. Je pensais vivre dans un pays dans lequel les gens peuvent s’exprimer librement.
Deux amis qui ne se sentaient plus en sécurité dans la manifestation sont allés vers les CRS pour demander s’ils pouvaient quitter les lieux afin de se mettre en sécurité de l’autre côté de la barricade. Les CRS ont refusé. De nombreux habitants du Port du Rhin qui n’avaient pas eu le droit d’accéder à la manifestation se trouvaient pourtant de l’autre côté de la barricade. Peu après, lorsque les débordements dans la manifestation ont commencé, mes deux amis se sont retrouvés coincés entre les jets de pierre des manifestants cagoulés et les tirs de lacrymogènes, flash-balls, grenades assourdissantes … des CRS. Mes amis ont craint pour leur vie. Rien ne justifiait donc l’attitude des CRS vis à vis de ces 2 personnes. Il me semble que l’on peut dire que la police est coupable de « non-assistance à personne en danger ». Les CRS ne sont ils pas là pour protéger les citoyens avant tout ?

Vous devez certainement déjà savoir qu’à la fin de la manifestation, le pont permettant aux manifestants de rejoindre le centre ville a été fermé par des barricades de CRS. Finalement, tous les manifestants ont dû faire un tour d’environ 5 km pour traverser le pont suivant. Les personnes âgées manifestantes n’ont pas eu droit à un régime de faveur. Pour sortir de la manifestation, toutes les personnes ont systématiquement été contrôlées, fouillées et contraintes de poser leur pancarte et ranger leur drapeau.
Après 1h30 de marche, dont une à cause du détour imposé par les barrages policiers, nous arrivons passerelle Chagall pour retourner à la cité U. Nous sommes 2, il est 18h45. Les CRS présents refusent de nous laisser passer. Nous avons une pancarte sur laquelle est écrit « La croissance est-elle une illusion du système capitaliste ? Éducation, Santé, Droits Humains, Culture … Quelles valeurs ? ». Les personnes ne semblant pas faire partie des manifestants ne sont pas contrôlées, libres de circuler. Pour nous c’est : contrôle, fouille,discussion … comme toujours. Et comme toujours, nous n’avons rien à cacher. Après 10 minutes de discussion, les CRS acceptent de nous laisser passer si nous leur laissons notre pancarte. Nous refusons de la laisser. Nous discutons encore 5 minutes. D’un coup, sans aucune raison, un CRS d’une trentaine d’année,aux cheveux roux, perd son sang-froid et me repousse de force et de manière violente. Il me fait une clé de bras. Un autre CRS s’occupe de mon ami de la même manière. Puis nous sommes tous les deux violemment repoussés au bas de l’escalier. Révolté, je décide de remonter les marches afin de discuter avec eux de cette attitude inadmissible. Le CRS roux sort un spray de gaz lacrymogène et me vise (sans tirer, juste pour me menacer) en direction des yeux. J’essaye de lui expliquer qu’il n’a pas le droit de faire cela, la situation ne l’exige pas. Il n’était pas en danger, il le savait, il m’avait fouillé … Il continue ses menaces. Je me suis une fois de plus soumis à la police alors que j’étais dans mon droit. J’ai été profondément choqué par cette attitude. Si j’avais effectivement été en infraction, il aurait dû me mettre en garde à vue, je ne m’y serais pas opposé. Mais il n’avait rien à me reprocher et j’ai quand même été victime de violence.

Ces quelques anecdotes vécues, vues ou entendues ne sont en aucun cas des actes isolés et les strasbourgeois semblent s’en être rendu compte au long de ces quelques jours. A la question « Ca va ? » j’ai systématiquement répondu : « physiquement oui, moralement non ».
Il me faudra du temps pour digérer tout ce qui s’est passé ces quelques jours … La présence policière était censée garantir un climat de sécurité pour tous (manifestants ou non). Au final, elle a surtoutcontribué à exacerber les tensions, allant parfois même à l’encontre de sa mission en violentant sans raison des citoyens ne posant pas de problèmes.

Il me semble également nécessaire de vous informer que les policiers nous expliquaient systématiquement qu’ils ne faisaient qu’appliquer les consignes. J’imagine que les directives venaient de la coordination du dispositif de sécurité. Sachez qu’au vu des faits (fréquents selon les témoignages), il convient de dire que la police française a été utilisé comme un instrument politique durant le sommet de l’OTAN. Le système démocratique a été oublié.

Pour finir, je voudrais vous informer que je suis allé le mardi 7 avril à 11h00 au commissariat central de Strasbourg, place de l’Etoile, pour porter plainte contre le CRS qui m’a menacé de me gazer avec un spray de gaz lacrymogène sans aucune raison. Le policier a refusé ma plainte, m’expliquant qu’il n’était pas habilité à recevoir des plaintes contre ses collègues. Peu après, j’ai donc décidé de téléphoner à la Legal Team qui m’a conseillé de vous écrire et de joindre ma plainte aux dizaines d’autres qu’ils ont déjà recensés.

Je n’aurais jamais pensé qu’en France, la répression policière pourrait aller si loin, en interdisant certains droits fondamentaux inscrits dans notre CONSTITUTION. Nous sommes pourtant au PAYS DES DROITS DE L’HOMME.

Merci pour l’attention que vous porterez à l’étude de mon cas et de celui de toutes les personnes ayant subi des abus policiers.

Cordialement.

TSCHUDY Renaud, 21 ans, Citoyen français.

Posté le 14 mai 2009 par admin

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